Journalistes professionnels dans les parchemins, amateurs dans la pratique.
2025 sera l’année des élections présidentielles. C’est le moment de check-uper l’aura véritable de la presse en Côte d’Ivoire. Finies les belles périodes du printemps de la presse dans les années 90 , où notre corporation faisait rêver avec des journalistes au firmament de leur art . A présent, place est faite au bricolage . De nos jours , les journalistes sont des colporteurs de nouvelles recueillies sur internet et des amateurs de prises de selfies avec des personnalités de divers domaines . Vous avez dit journalistes sofas? Et pourtant ce n’est pas les formations et les CV qui manquent . Mais l’approche du terrain, l’appât du gain ont terni l’image de la presse ivoirienne et même audiovisuelle. De nos jours , faire une critique objective mais perfectible ( il y a nuance ) est synonyme de collation d’étiquette et suspicion d’appartenir à tel ou tel bord politique. L’inculture de beaucoup de journalistes sur leur propre parti politique selon eux est inimaginable . Un journaliste ne doit pas faire le culte de la personnalité de son cheval de bataille . Gbagbo nous confiait que le meilleur journaliste était celui qui le critiquait. C’est la raison pour laquelle il n’avait jamais emprisonné un journaliste dans le cadre de ses fonctions . A l’époque , sous la direction de Mamadou Ben Soumahoro « Waraba » dans les années 70 , des débats télévisés équilibrés et contradictoires sur des sujets de l’heure etaient légions . Et pourtant c’était l’époque du règne d’Houphouet Boigny dans le parti unique . Manque de compétence , de pertinence , la presse ivoirienne se retrouve dans un état comateux . Ressaissisons nous enfin pour apporter positivement, notre pierre à l’édifice pour une élection présidentielle en 2025 des plus apaisée .
Nda Jean-Yves, journaliste, consultant, patron du blog Eburnie News.